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Coronavirus : « Il est bon d’en parler aux enfants, mais pas trop »

Category : Conférence

photo de la psychologue quimpéroise Aurore Debœuf qui considère qu’il faut rester positif face à ses enfants.

La psychologue quimpéroise Aurore Debœuf considère qu’il faut rester positif face à ses enfants.

Comment parler de cette pandémie de coronavirus aux enfants ?

Pour les plus petits, il faut absolument rester positif. Il est bon d’en parler, mais pas trop, car il est important de préserver les enfants de cet environnement anxiogène. On peut leur demander de dessiner le virus pour le rendre concret, leur demander ce que ça évoque pour eux, de ne pas aller à l’école, de ne pas voir les copains. Mais aussi leur faire savoir que nous parents, sommes heureux de passer autant de temps avec eux, que c’est un moment privilégié que nous partageons avec eux.

 

Certains médecins préconisent d’abandonner le câlin du soir, qu’en pensez-vous ?

Non, surtout pas ! À la limite si on travaille dans le médical et encore… Il vaut mieux changer de vêtements, prendre une bonne douche quand on rentre et garder les gestes d’affection. Ils sont nécessaires au développement de l’enfant. Les câlins, c’est hyper important ! Il faut profiter d’être ensemble pour se faire encore plus de câlins, rire, danser, chanter. Faire des choses qu’on ne faisait pas avant.

 

L’école à la maison est aussi quelque chose de complexe à gérer, qu’en dites-vous ?

C’est vrai, c’est un peu bizarre pour les enfants. Ils sont en vacances et pas en vacances en même temps. Pour les plus grands, qui comprennent mieux ce qui se passe et qui ont accès à internet, il est bon de les aider à développer leur sens critique, les amener à se questionner. C’est le bon moment aussi pour parler des fake news, de ce qu’ils en pensent, tout en gardant en tête qu’il est essentiel de mettre en avant le côté positif. Être pessimiste, c’est facile en ce moment. Il faut leur répéter que ça va aller.

 

Comment optimiser ce temps passé à la maison ?

Il faut faire, ensemble, des choses qu’on n’a pas le temps de faire autrement. Il faut être organisé et faire preuve d’inventivité, de créativité. C’est facile de se laisser aller à la déprime et ne rien faire. On profite, on range la maison, on fait le tri, on fait le jardin si on a la chance d’en avoir un, par exemple. Plus on s’occupe, mieux on va.

 

Mais comment faire en sorte de ne pas céder à l’angoisse ?

Toute situation nouvelle génère une grosse appréhension. Notre psychisme aime le concret, l’habituel. C’est angoissant pour tout le monde. Chacun entre dans le même processus que celui du deuil : doute, sidération, colère, révolte, dépression légère puis acceptation. Il faut savoir qu’on doit passer par toutes ces étapes pour arriver à l’acceptation qui permet alors d’être plus serein.

 

Et après ?

Je pense qu’il y aura un avant et un après, c’est évident. Nos mentalités vont changer autant que nos habitudes. Mais peut-être que ça va nous faire prendre conscience de ce qui est essentiel. Notre vie sera profondément différente.


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